
En revanche, le point noir de ce film est sans conteste la musique.
Alors que le ton est sérieux, concerné, la musique apporte une touche complètement hors sujet qui enlève une bonne part de crédibilité au discours de l’enseigne.
En samplant Marc Ronson feat. Bruno Mars et leur tube planétaire « Uptown Funk », Carrefour rend le propos presque creux et pas crédible.
Le discours sérieux et impliqué de la marque sur son engagement est pollué par un son qui se la joue super festif, facile, grosse machine. Uptown Funk c’est un gros tube globalisé. C’est le gros son. La grosse machine et la globalisation, ce n’est pas vraiment l’imaginaire que Carrefour aurait du mettre en avant.
Les images et la musique ne collent pas…
Le clip de Uptown Funk a été vu plus de 3 miliards de fois sur YouTube. Ce qui signifie quand même que les images et le son sont très largement associés au clip où Bruno Mars parade avec ses potes dans les rues. Bref, quand on regarde le film de Carrefour, pour ceux qui reconnaissant la musique, difficile de ne pas voir la bande de Bruno Mars danser dans les rues et se faire cirer les pompes. Et oui, pas sur que beaucoup de gens reconnaissent la musique. De façon assez étonnante, le découpage qui est fait ici n’utilise en rien ce qui fait la personnalité de ce tube : on ne retrouve ici ni le chant ou les cris de Bruno Mars, ni le fameux “Don’t believe me just watch”, puissant gimmick que le PSG utilise à son tour. Il ne reste en réalité que les cuivres comme élément caractéristique du titre. Si c’est pour utiliser une rythmique funk, cent mille autres titres auraient sans doute mieux fait l’affaire.
Bref, que l’on reconnaisse ou non le titre, chacun perçoit ici du gros son made in USA, assez vintage à la Quincy Jones ou Nile Rodgers, pas forcément en ligne avec le propos d’une marque française qui dit vouloir échapper aux clichés de la malbouffe… dont les USA sont le symbole.
Une musique plus simple, plus intimiste et peut-être plus personnelle aurait surement mieux fait le job.